L’AST en quelques mots :
On parle d’Agriculture Sociale et Thérapeutique quand une structure agricole accueille des personnes fragilisées, en difficultés sociales ou en situation de handicaps, afin de favoriser leur insertion sociale et/ou professionnelle.

Le réseau ASTRA est une association loi 1901 qui a pour objet de :
. Participer au développement de l’agriculture sociale et thérapeutique en Auvergne Rhône Alpes et renforcer les capacités d’accueil de personnes en difficulté, en milieu rural et agricole,
. Structurer une communauté de pratiques, qui fonctionne comme espace d’échanges d’expériences, de formation, d’innovations, d’outil de coordination et de pôle ressource
. Faire en sorte qu’à moyen terme l’agriculture sociale et thérapeutique soit reconnue dans sa spécificité par les pouvoirs publics.

Durant ces 10 ans, cette association a observé les modes d’accueil existants, démontré que l’AST, ça marche, étudié les effets sur les individus accueillis, mais aussi son impact sur les territoires et sur les lieux d’accueil. Aujourd’hui, ses membres constatent qu’en France, mais aussi en Europe, émergent de nouvelles formes d’AST.

L’AST a le vent en poupe !
En 10 ans, les choses ont évolué. S’il est de moins en moins nécessaire de démontrer les bienfaits de l’AST, si de plus en plus d’agriculteurs et de structures nous contactent, les uns, parce qu’ils souhaitent accueillir, les autres parce qu’elles cherchent des lieux d’accueil, nous observons aussi que de nouveaux acteurs apparaissent, que des nouveaux besoins émergent, que de nouvelles formes d’accueil font jour, et que dans plus en plus de pays européens, des réseaux se créent autour de l’AST.

Les atouts de l’AST
Les vertus de la campagne ne sont plus à prouver.
- Elle a des impacts bénéfiques sur la santé physique (meilleur appétit, meilleure utilisation de son énergie, de ses sens, plus de force physique, plus d’énergie), sur la santé mentale (plus d’estime en soi, d’enthousiasme, de conscience de soi, moins de sensations de colère, de confusion, de dépression), et sur l’insertion sociale (plus de contacts, de prise de responsabilité, relationnel adouci, plus d’autonomie, plus de facilité pour trouver un emploi).
- L’AST a un impact sur la vie économique (elle contribue à générer du revenu en participant à la diversification de l’activité agricole), un impact sur l’environnement et la vie locale (elle favorise la revitalisation de nos régions rurales et le maintien d’une campagne vivante)
- Dans un contexte où de nombreux agriculteurs sont en souffrance (la mortalité par suicide chez les exploitants agricoles est la plus élevée de toutes les catégories sociales), l’AST leur apporte du lien social, une diversification de leurs activités, et un revenu d’appoint.

Une diversité de pratiques
L’AST est pratiquée dans des fermes, dans des structures associatives (ACIs, ESATs…), ou des établissements sociaux (foyer de vies, SAJs...).
Dans les fermes individuelles, les accueillants ne sont pas des travailleurs sociaux même s’ils peuvent se former pour acquérir des compétences spécifiques. Ce qui fait leur spécificité, c’est qu’ils ont la possibilité de proposer des activités variées : d’offrir un cadre rural, un cadre avec des règles dictées par la nature, d’offrir le repos, de rompre avec l’isolement ou avec son milieu...
Les publics accueillis peuvent être des personnes souffrant de handicaps physiques, mentaux, psychiques ou qui ont été violentées (femmes battues) ou qui ont des problèmes sociaux, d’addictions... Ce peut être des enfants, des jeunes, des personnes âgées.
L’accueil peut se faire à la journée, en atelier, avec hébergement. Il peut être de courte durée et s’étendre sur du long terme, ou pour un week-end ou des vacances.

Les nouvelles tendances de l’AST
De plus en plus de recherches montrent les effets indéniables de la nature sur de nombreuses pathologies et sur l’épanouissement et la reconstruction de publics fragilisés. S’il existe une longue tradition d’accueil dans les campagnes, l’AST depuis 10 ans tend à se développer, à se structurer et à se professionnaliser.
. L’AST touche aussi de plus larges publics (migrants, femmes battues, personnes souffrant de burn
out...).
. De plus en plus de jeunes se tournent vers l’agriculture en voulant y associer leurs compétences professionnelles (éducateurs, psychologues...).
. Les institutions cherchent à ce que les publics qu’elles accueillent aillent dans d’autres lieux.
. En France et en Europe, des réseaux se créent pour structurer l’AST.

Pour toutes informations, contactez : contact@reseau-astra.org
http://www.reseau-astra.org