Occupation d'un logement vide

juin 13, 2016 / 0 comments

Un toit pour vivre? Une seule issue : s'unir et occuper un bâtiment pour habiter
Voici le communiqué de presse émis par l'Assemblée des Mal-Logé.e.s et des Sans

L’Assemblée des Mal-Logé.e.s et des Sans Logement est constituée de personnes impactées par les problématiques d'habitat, d'associations, de collectifs, d'habitants et d'habitantes solidaires. Depuis des décennies pour les associations ou les collectifs partie prenante et depuis près d'un an pour cette mobilisation, nous n'avons eu de cesse d'alerter les pouvoirs publics, quant à l'ampleur du mal-logement et du nombre de gens vivant à la rue dans l'agglomération grenobloise :

_ Plusieurs milliers de personnes sans habitat dans l'agglomération grenobloise _

Plusieurs milliers de logements vides dans l'agglomération grenobloise

_ Hébergements et logements précaires, inadaptés, et insalubres

_ Cherté des loyers rendant l'accès aux logements de droit commun, impossible pour les personnes les plus modestes

_ Pressions quotidienne pour les locataires, personnes hébergées, squatteuses, squatteurs, habitants et habitantes de

_ Expulsions sans relogement, y compris durant la trêve hivernale

_ Propositions au compte goutte de nuitées hôtelières dans des locaux vétustes, avec plusieurs familles par chambre

dans lesquelles on ne peut pas cuisiner et souvent pour quelques nuits.

Avec une constante et grande détermination, nous avons porté nos revendications à la connaissance de Mr Piolle, maire de Grenoble et président du bailleur social ACTIS, Mme Dufourg, directrice de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de l'Isère, Mme Cosse, ministre du logement et de l'habitat durable, MR Barbier, président du Conseil Départemental de l'Isère et la Métro.

Nous n'avons jamais obtenu de réponse satisfaisante, ni constaté la moindre volonté de proposer un logement ou un hébergement adapté à toutes celles et ceux qui souffrent de ne pas en avoir. Personne pour dresser un barrage face au flot des expulsions, personne pour entendre que les loyers sont trop chers d'ans notre agglomération, personne pour ouvrir les portes de ces milliers de logements vides. Notre mécontentement est à la hauteur des promesses non-tenues par les institutions.

Pourtant en France, avoir un toit est un droit garanti par la Loi3 Nous sommes des hommes, des femmes et des enfants. Nous sommes trop nombreuses et trop nombreux à vivre sans logement stable, ainsi plongé.e.s dans un quotidien chaotique. Nous ne pouvons plus supporter l'indignité et la violence de nos conditions de subsistance. Nous sommes acculé.e.s. C'est pourquoi nous occupons un bâtiment vide depuis le mercredi 08/06/2016 et que nous n'en ressortirons, qu'une fois que les pouvoirs publics auront interdit toutes les expulsions et relogé sans condition, toutes les personnes sans abri dans l'agglomération grenobloise.

Premiers signataires : Assemblée des mal logé.es et des sans logement, Centre d'Information Inter- peuples, CISEM, Collectif Hébergement-Logement, Collectif La Patate Chaude, Confédération National du Travail 38, Droit Au Logement 38, Front Uni de l'Immigration et des Quartiers Populaires, Le Fournil, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté Morts de rue, Réseau Éducation Sans Frontières 38, et du principe de continuité2

1 Art L345-2-2 du Code de l'Action Sociale et des Familles

2 Art L345-2-3 du Code de l'Action Sociale et des Familles

3 Loi N° 2007-290 du 5 mars 2007, dite « Loi DALO », instituant le Droit au Logement Opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion socialel’Assemblée des Mal-Logé.es et des Sans Logement occupe un bâtiment vide