Plan de suppression d'emplois dans l'entreprise STMicroelectronics. des élus locaux se mobilisent

jan 28, 2016 / 0 comments

Michèle Bonneton, Eric Piolle, Patrice Voir et François Auguste lancent, dans un communiqué, un appel à l'Etat, actionnaire à hauteur de 13,5% de cette entreprise. Lire la suite

Communiqué de Michèle Bonneton, Députée de l'Isère, et d'Eric Piolle, Maire de Grenoble : STMicroelectronics : Passer des intérêts financiers à court terme à une vraie stratégie industrielle

"Le groupe STMicroelectronics a annoncé la fin de son activité de production dédiée aux décodeurs numériques. Cette annonce concerne 1400 emplois dans le monde et près de 430 emplois en France. Plus de 6000 emplois sont directement liés à STMicroelectronics sur notre territoire.

Fortement implantée à Grenoble, cette entreprise, dont l’Etat français est actionnaire à hauteur de 13,5%, est un moteur de l’économie locale. Plus de 6000 emplois sont directement liés à STMicroelectronics sur notre territoire.

Ce plan de suppression d’emploi est le symptôme de l’absence d’une réelle stratégie industrielle de la part de l’entreprise ces dernières années. Avec un niveau d’investissement très insuffisant, trois fois inférieur en moyenne aux autres grandes entreprises du secteur, les salariés payent les résultats d’une stratégie financière de court terme au détriment d’un réel développement de l’activité, dans le cadre de la transition énergétique, au service des intérêts de STMicroelectronics et de ses salariés.

L’Etat, comme actionnaire majeur, doit jouer son rôle de garant de l’intérêt général. De l’argent public a été investi dans cette entreprise, des subventions lui ont été accordées par les collectivités territoriales. La micro-électronique est un enjeu géostratégique fort pour l’Europe et pour lequel le territoire Grenoblois a des compétences majeures. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à s’assurer que la gouvernance de l’entreprise permette un projet industriel et de Recherche & Développement ambitieux."

Communiqué de la fédération de l'Isère du PCF : STMicroelectronics : Un plan de suppression d'emploi inacceptable. Le gouvernement doit agir !

"L'annonce ce mercredi, du plan de suppression de 1400 emplois dont 430 en France est un choc, particulièrement pour notre territoire, même si ce n'est hélas pas une surprise. En effet, les syndicalistes alertent les pouvoirs publics depuis des semaines sur la menace que fait peser une stratégie à courte vue de l'entreprise franco-Italienne spécialisée dans les semi-conducteurs.

Ainsi, le 15 octobre, Patrice Voir et François Auguste, Conseillers régionaux Isèrois communistes, après avoir rencontré une délégation de salarié-e-s de l’entreprise, ont fait adopter un vœu par l'assemblé régionale, demandant aux responsables des États italiens et français, ainsi qu'à la commission européenne « d'agir pour que les choix stratégiques du groupe consolident la filière des composants microéléctroniques en assurant le devenir des sites de Crolles et de Grenoble et le maintien des emplois » Puis les sénatrices communistes Cécile Cukierman et Annie David ont saisi le Président

Hollande afin qu’il affirme son exigence d’un changement de stratégie industrielle et demandé au ministre Emmanuel Macron et au gouvernement de porter cette exigence, tout en demandant également la réduction du versements de dividendes aux actionnaires.

Ce plan est encore plus révoltant, au regard des nombreuses aides publiques reçues par le groupe, notamment pour les plans Nano 2012, et Nano 2017 (600 Millions d'euros de concours de l’État pour ce dernier plan). Actionnaires du groupe, les États français et italiens sont pleinement responsables de ce scandale. Le gouvernement français, et particulièrement E.Macron, a été interpellé à maintes reprises par les représentants des salarié-e-s sur la stratégie industrielle désastreuse des dirigeants du groupe et portent une grave responsabilité dans la situation actuelle.

Alors que M. Macon se pavane à travers le monde pour vanter les bienfaits de l'économie numérique, même quand il s'agit de précariser l'emploi à outrance, il est singulièrement absent alors qu'il s'agit de protéger une filière industrielle stratégique de pointe. La Fédération de l'Isère du PCF est aux côtés des salariés de STMicroelectronics, pour la sauvegarde de l'emploi et l'indépendance technologique de notre pays."