Coup de gueule des Antennes

sep 21, 2017 / 0 comments

La suppression d'un bon nombre d'emplois aidés, qui s'ajoute à cette baisse drastique des subventions de la plupart de nos collectivités, provoque la mort de nombreuses associations, ainsi qu'un nombre important de licenciements. Mais au-delà, c'est la perte d'un savoir-faire souvent acquis depuis des dizaines d'années qui disparaît, et surtout, l'abandon grave d'un public en souffrance... Les pauvres, les jeunes, les précaires, les personnes en difficulté, vont être encore davantage laissés de côté... 

Je suis attérrée de voir ce modèle de société qu'on nous propose aujourd'hui qui fait des chefs d'entreprise, les "héros" des temps modernes, et des précaires, des fainéants, des parasites ! 
Cela fait 30 ans maintenant que je travaille et que j'assiste à une régression affligeante du sens que donnent nos politiques à leurs actions : ils ne parlent plus de solidarité mais de charges, ils ne pensent plus qu'à réduire leur budget de fonctionnement et en oublient de traiter humainement leurs "prestataires" qu'ils congédient aisément du jour au lendemain (en chargeant leur chef de service de cette dure tache), sans préavis, sans indemnités, mais aussi sans état d'âme, sans compassion (vive la sous-traitance !). La liste des structures locales qui ont mis la clé sur la porte depuis ces deux dernières années est longue et le nombre de licenciements dû aux politiques de nos collectivités est difficile à chiffrer. Hé oui, 10 000 euros de subventions cela pouvait permettre l'emploi de trois personnes... J'espère juste que nous sommes au creux d'une vague et que cette maltraitance de l'individu dans la société provoquera une prise de conscience positive et non une révolte aveugle et plus violente encore !

Anne Benoit-Janin rédactrice en chef bénévole des Antennes